« Je ne crois en rien en ce moment. Nos gilets de presse nous transforment en cibles et cela devient une condamnation à mort pour nous,» nous a dit Christina Assi.
Le 13 octobre 2023, Mme Assi - qui travaillait comme photojournaliste pour l'Agence France Presse (AFP) - a perdu sa jambe droite après que deux frappes aériennes israéliennes ont ciblé la colline exposée où elle et d'autres collègues observaient le conflit en cours entre les forces israéliennes et les militants du Hezbollah.
La commémoration de cette année de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai a été l'occasion de réfléchir au fait que plus de journalistes ont été tués en 2024 que n'importe quelle autre année depuis que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a commencé à collecter des données il y a plus de trois décennies.
Au moins 124 journalistes et travailleurs des médias ont été tués l'année dernière, près des deux tiers d'entre eux étant des Palestiniens tués par Israël, selon les données du CPJ.
Mme Assi fait partie des rares survivants, et elle n'aurait jamais imaginé qu'elle serait ciblée simplement pour avoir fait son travail.
Elle a raconté les événements déchirants de ce jour-là – l'une de ses premières grandes missions, qui est rapidement devenue l'expérience la plus traumatisante de sa vie.
« Il commençait à faire sombre et c'est à ce moment-là que nous étions sur le point de partir et puis soudainement, de nulle part, nous avons été ciblés,» a-t-elle dit.
« La première fois que j'étais au sol, je ne pouvais pas vraiment comprendre ce qui se passait, et je criais à l'aide. Alors, mon collègue Dylan s'est précipité pour m'aider et m'a mis un garrot. Mais ensuite, environ 40 à 47 secondes plus tard, nous avons été ciblés à nouveau.»
Après la deuxième frappe, Mme Assi s'est retrouvée seule à côté d'une voiture en feu. Saignant et gravement blessée, elle n'a eu d'autre choix que de ramper pour sauver sa vie.
« Mon gilet de presse était trop lourd, et la ceinture de l'appareil photo m'étouffait,» se souvient-elle. À ce moment-là, elle a commencé à perdre foi dans les lois et conventions internationales. « En tant que journalistes, nous sommes laissés seuls,» a-t-elle insisté.
Pour Mme Assi, la réponse de la communauté internationale à l'attaque - y compris les condamnations et les appels de l'ONU à une enquête - a été totalement inefficace.
« Je crois que nous avons besoin de plus que des mots. Nous avons besoin d'actions concrètes et de quelque chose qui devrait mener à la justice d'une manière ou d'une autre. Si ce n'est pas maintenant, alors plus tard,» a-t-elle dit.
Elle condamne fermement l'impunité avec laquelle les attaques contre les journalistes continuent. « Nos cas sont rejetés comme des dommages collatéraux alors qu'en réalité, ils ne le sont pas. Ce sont des crimes de guerre, et il devrait y avoir une véritable enquête.»
Mme Assi a également souligné que la même impunité s'applique aux journalistes palestiniens à Gaza, qui documentent la guerre là-bas depuis le premier jour.
« Ils ont été réduits au silence, ciblés de toutes les manières possibles. C'est partout sur les réseaux sociaux et dans les actualités—et pourtant rien n'a été fait. Aucune mesure n'a été prise pour protéger ces journalistes,» a-t-elle dit.
Elle a souligné que l'absence de présence internationale n'a pas arrêté la violence. « Il est clair à quel point tout est horrible. Mais le monde n'a pas réagi comme il aurait dû. Personne n'a même essayé de l'arrêter.»
Près d'un an après avoir perdu sa jambe, Mme Assi a porté la flamme olympique dans la ville française de Vincennes, avant les Jeux de Paris en juillet 2024.
C'était plus qu'un geste symbolique, mais une puissante opportunité de rendre hommage à son collègue, le journaliste de Reuters Issam Abdallah, qui a été tué dans la même attaque.
« C'était une grande opportunité pour nous d'honorer tous les journalistes tombés et de faire savoir au monde et à la communauté internationale et aux Européens et à tous ceux qui ne savaient pas ce qui nous était arrivé, leur faire savoir ce qui s'est passé,» a-t-elle dit.
HISTOIRE : LES GILETS DE PRESSE DEVENANT UNE CIBLE - Journaliste AFP Christina Assi
TRT : 03:43”
SOURCE : UNTV CH
RESTRICTIONS : CRÉDITS À L'ÉCRAN VEUILLEZ VOIR CI-DESSOUS
LANGUE : ANGLAIS/ NATS
FORMAT D'IMAGE : 16:9
DATE : 16 MAI 2025 GENÈVE, SUISSE
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The last documentary film of legendary nature photographer, documentary director and environmental activist “Nature: The Call for Reconciliation” looks for an answer.
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