Excellences, distingués collègues, je déclare ouverte la 10e séance de la 59e session du Conseil des droits de l'homme.
Excellences, distingués collègues, j'ai maintenant l'honneur de donner la parole à S. E. M. Syed Abbas Arakchi, Ministre des affaires étrangères de la République islamique d'Iran.
Je vous donne la parole, Excellence.
M. Allah Rahman Al Rahim, M.
Président, distingués délégués, je suis Sayed Abbas Arafchi, ministre des Affaires étrangères de l'Iran, une nation éprise de paix qui a hérité de l'une des plus anciennes civilisations qui a apporté une contribution significative à la civilisation, à la culture et à l'éthique humaines.
Aujourd'hui, cette nation de près de 100 millions d'habitants fait l'objet d'un acte d'agression scandaleux de la part d'un régime qui commet un horrible génocide en Palestine depuis deux ans et qui occupe les terres des pays voisins.
Mesdames et Messieurs, je prends la parole devant cette auguste instance pour vous rappeler la responsabilité légale et éthique de chaque État membre et observateur du Conseil des droits de l'homme de s'élever contre cette grave injustice.
Israël a lancé une agression non provoquée contre l'Iran, en violation flagrante du paragraphe 4 de l'Article 2 de la Charte et au mépris audacieux de tous les principes et règles défendus par ce Conseil.
Il s'agit d'une guerre injuste imposée à mon peuple depuis les premières heures du vendredi 13 juin, lorsqu'Israël a perpétré une série d'opérations illégales et criminelles contre des militaires qui n'étaient pas en service, des professeurs d'université et des citoyens ordinaires.
Des centaines de mes compatriotes iraniens ont été tués et blessés à la suite des attaques armées surprises et des opérations terroristes menées par Israël contre des zones résidentielles, des infrastructures publiques, des hôpitaux, des centres de santé et, bien sûr, le ministère des Affaires étrangères.
Nos installations nucléaires pacifiques ont également été prises pour cible, alors qu'elles sont entièrement surveillées par l'AIEA et que les attaques contre de telles installations sont absolument interdites par le droit international.
Les attaques israéliennes contre des installations nucléaires constituent de graves crimes de guerre, compte tenu également du risque de catastrophe environnementale et sanitaire résultant de fuites radiologiques.
Monsieur le Président, l'Iran, membre fondateur du système des Nations Unies, attend à juste titre de chacun d'entre vous qu'il défende la justice, l'État de droit et les principes fondamentaux de l'humanité et de l'éthique.
L'Iran fait l'objet d'un acte d'agression impitoyable.
C'est parfaitement clair.
Les faits ne doivent pas être déformés par Israël et ses partisans de l'Union européenne.
L'agression israélienne contre l'Iran ne peut et ne doit être justifiée par aucune norme légale ou morale.
Toute justification de cette guerre injuste et criminelle équivaudrait à de la complicité.
L'Iran se défend contre cette agression barbare.
Nous avons le droit, le devoir et la détermination de défendre notre intégrité territoriale, notre souveraineté nationale et notre sécurité par la force.
Il s'agit de notre droit inhérent, qui est également clairement reconnu par l'Article 51 de la Charte.
Chers collègues, la paix et l'État de droit sont sérieusement menacés.
À la suite de l'invasion illégale de l'Iran par Israël.
Israël commet des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.
Le droit international humanitaire, déjà gravement compromis à la suite des atrocités incessantes commises par Israël en Palestine occupée et ailleurs, est aujourd'hui exposé à un autre danger extrêmement grave, car Israël commet de graves violations des Conventions de Genève de 1949.
Monsieur le Président, la Suisse est la gardienne des Conventions de Genève et des Protocoles relatifs au DIH et a une responsabilité importante à cet égard.
En effet, chaque État partie à la Convention de 1949 assume la responsabilité qui lui incombe en vertu de ces Conventions, en particulier des articles 1 et 3 communs à ces Conventions.
Chers collègues, nous avons été attaqués au beau milieu d'un processus diplomatique en cours.
Nous étions censés rencontrer les Américains le 15 juin afin de rédiger un accord très prometteur pour une résolution pacifique des problèmes inventés à propos de notre programme nucléaire pacifique.
C'était une trahison de la diplomatie et un coup sans précédent porté aux fondements du droit international et au système des Nations Unies.
Soyons clairs : si les systèmes et mécanismes coûteux que nous avons créés au cours des 80 dernières années sont utilisés pour préserver les droits de l'homme et la dignité, c'est le moment de le faire.
Nous devons agir dès maintenant, sinon l'ensemble du système de droit international basé sur les Nations unies se corroderait gravement.
C'est un moment historique pour la civilisation humaine lorsqu'une nation civilisée est confrontée à une guerre injuste, une guerre d'agression.
Le monde, tous les États, tous les mécanismes et organes des Nations Unies doivent être alarmés et doivent agir dès maintenant pour arrêter l'agresseur, mettre fin à l'impunité et traduire les criminels responsables de leurs atrocités et crimes incessants dans notre région.
Il s'agit d'un appel de quelqu'un qui a consacré toute sa vie au dialogue et à la diplomatie, mais qui est également un vétéran d'une guerre imposée par le régime de Saddam et qui sait comment défendre sa patrie bien-aimée.
Excellences, distingués collègues, Nous allons maintenant faire une courte pause avant de poursuivre le dialogue interactif avec l'expert indépendant sur la protection contre la violence et la discrimination fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.